Tongariro Crossing, ou une rando dans le Mordor

Publié le par Marine Poirier

Tongariro Crossing, ou une rando dans le Mordor
Tongariro Crossing, ou une rando dans le Mordor

Le Mordor, pour ceux qui n'ont pas vu le Seigneur des Anneaux, c'est, pour le décrire un peu vulgairement, la terre des méchants. Le réalisateur a donc voulu un paysage dramatique et sombre.
Et en effet, quoi de mieux que la chaîne de volcans du Tongariro pour le tournage des scènes du film !
C'est donc là que nous avons passé deux journées grandioses !


Nous avions rencontré un couple de Tchèques super chouettes quelques jours auparavant du côté du volcan Taranaki à l'Ouest de l'île (là, nous avions fait une difficile mais superbe marche au sommet d'une montagne qui nous a offerte une superbe vue sur le volcan.).
Et comme nous les avons revus plusieurs fois, sur la route ou sur les spots de camping, nous avons vraiment sympathisé avec eux !
Ceci nous a permis de trouver un arrangement pour faire le fameux sentier « Tongariro Crossing » : les bus ramenant les marcheurs au point de départ étant vraiment chers, nous avons échangé nos voitures.
Les Tchèques ont donc garé notre voiture au départ « officiel » tandis que nous avons garé la leur à l'arrivée, le but étant de commencer la marche aux extrémités et de se croiser au milieu pour se ré échanger les clés.
Et grâce à Facebook où Ugo avait annoncé que nous étions sur le point de faire le Tongariro Crossing, les deux Grenoblois que nous avions rencontré dans l'île sud nous ont demandé s'il restait de la place dans notre voiture.
Nous avons donc partagé l'aventure avec eux!


Nous nous sommes donc levés tôt pour avoir le temps de parcourir les 20 km + l'ascension du mont Ngauruhoe.
Mais à notre grande surprise, il y avait un monde fou, même là où Ugo, les grenoblois et moi avions prévu de démarrer la marche.
Difficile de trouver une place pour se garer et nous nous sommes retrouvés à devoir payer 10 $ le "Security Parking" à 1 km du départ du sentier.


Mais ce n'était pas grave, car le paysage était vraiment grandiose!


Tout d'abord, nous avons été surpris par les jets de fumée qui s'échappaient d'un peu partout dans la montagne, et qui nous rappelaient que nous étions bel et bien en train de gravir un volcan.
Puis, après quelques heures de marche, ce fut l'émerveillement: les lacs verts du volcan étaient fabuleux, et même si le chemin était glissant, nous grimpions hâtivement pour avoir une meilleure vue sur ces lacs et les cratères rouges.


Il y avait vraiment beaucoup de monde, mais ça n'enlevait quand même rien à notre fascination!


Après avoir admiré ces merveilles, nous avons repris le chemin en direction du cratère Ngauruhoe que nous souhaitions grimper.
En chemin, nous avons croisé nos amis Tchèques et avons échangé nos clés. Ils nous indiquèrent qu'il était certainement trop tard pour l'ascension du cratère car le brouillard s'était levé et il devenait difficile d'y voir à plusieurs mètres.


En effet, la brume était vraiment épaisse déjà au pied du cratère. J'abandonnais tandis qu'Ugo et les grenoblois, qui se sentaient assez courageux pour tenter l'expérience, commençaient à grimper.
Je ne me sentais pas de grimper 2400 mètres pour ne rien voir au sommet. Je préférais revenir le lendemain matin.


Je suis donc descendue seule et ait attendu les garçons qui sont finalement arrivés peu de temps après, ayant eux aussi fini par abandonner à cause du brouillard et de la fine pluie.


Mais le lendemain matin, Ugo et moi nous sommes levés à 5h30, sachant que le brouillard recouvrirait le cratère, comme chaque jour, aux alentours de 11h.
Et je ne suis pas déçue d'être revenue spécialement pour ça!
J'étais fatiguée de la veille et l'ascension n'était pas évidente (même si moins difficile qu'au mont Taranaki), mais la vue au sommet m'a littéralement coupé le souffle!


Nous surplombions une mer de nuages qui encerclaient les autres sommets. Le lac vert resplendissait. Je me sentais flotter, j'étais absolument émerveillée!
Sans oublier que la fumée brulante qui s'échappait sous mes pieds me rappelait que j'étais au sommet d'un volcan en activité, chose qui n'arrive vraiment pas tous les jours!


Bref, c'était vraiment fabuleux, et même si la descente a terminé d'achever mes pauvres jambes et m'a donné quelques frissons à cause de la chute d'un énorme rocher impossible à voir à cause de l'épais brouillard qui se formait déjà, je ne regrette pas d'avoir usé de mes dernières forces!



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